Monuments de Fès
Les fortifications de la médina de Fès sont pour le moins impressionnantes. Elles s’étendent sur 10 kilomètres, rythmées par des portes monumentales dites « bab » et complétées au nord et au sud par deux forteresses, « borj », le tout élevé sur l'ordre du sultan sadien Ahmed al-Mansour en 1582 pour protéger la ville contre des attaques berbères . Le Borj Nord[A-1] était autrefois une importante fabrique de canons, mais depuis 1963 il fait office de musée d’armes – ainsi que belvédère réputé pour son panorama spectaculaire sur la médina.
■ Le fondouk Sagha [C-1] est connu pour ses fabuleuses décorations de mashrabiya ainsi que pour la belle fontaine qui se trouve à l’entrée. Une balance dans la cour servait pour peser les toisons de mouton et, en fait, le coton et la laine y sont toujours vendus.
■ Le Chouara [C-1/2], à deux pas de la mosquée Quaraouine, est le plus important des quartiers de tanneurs à Fès, et se présente comme un véritable spectacle du Moyen Age. Ici, en plein air, les tanneurs font tremper les peaux de vache dans des cuves d’argiles, certaines remplies d'excréments de pigeon pour le tannage, d’autres des colorants basés sur le safran, le coquelicot, l’indigo, la menthe et l’antimoine pour la teinture.
■ Les tanneries de Sidi Moussa [C-2], non loin du fondouk Nejjarine, sont plus compactes que celles du Chouara mais, étant moins visité par les touristes, ont l’avantage d’être plus tranquilles.
■ Les quartiers de Fès étaient autrefois séparés par des murs percés de portes monumentales que l’on verrouillait la nuit. De nos jours, il n’y a plus que la porte Attarine [C-2] qui est fermée tous les jours à 22.30.
■ Le bruit des marteaux venant de la Place Seffarine [C-2] s’entend de loin. C’est le quartier des artisans du cuivre et du laiton, donc l’endroit où s’acheter un nouveau chaudron ou remplacer son samovar. Tout de même, c’est un bel endroit ombrageux pour une petite pause.
■ Le Fondouk Tsetouanien (ou Tastawniyine) [C-2] servait comme auberge et place de marché pour les commerçants venant de Tétouan, ville marocaine non loin du détroit de Gibraltar. À remarquer les vieux balcons et la balance dans la cour.
■ En traversant le pont Terrafine, partant de la zone de la Quaraouine, vous vous retrouverez dans le Quartier des Andalous [D-2], aussi dit Adwat al Andalu ouSebbaghine (« le Pont des teinturiers »). Ce quartier – pendant quelques siècles une ville en elle-même - fut établi par des réfugiés musulmans de l’Espagne, arrivés au IXe siècle en grande mesure de la ville de Cordoba.